La ville nouvelle

Du Dimanche 7 au mardi 9 août
Nous prenons une chambre au Grand Orzu hôtel. Cela va nous permettre de faire le plein d’énergie pour nous et pour le véhicule. En effet, nous sommes à la recherche de gasoil. Nous avons fait, désespérément, plus de dix stations services, en vain. Et pas de camion pour avoir du « gasoil au black ». Grâce à l’intervention d’une réceptionniste d’un hôtel, qui a une connaissance, nous pouvons avoir 45 l de diesel (payé en dollars, évidemment). Nous ne voulions pas participer à ce genre de transaction, mais nous n’avons vraiment pas le choix. Nous pourrons donc aller jusqu’à Samarcande et Boukhara.  En attendant nous visitons Tachkent.

Première visite pour l’Ambassade de France, qui nous propose tout de suite de nous faire une « attestation de protection », document destiné aux voyageurs lors des déplacements en Ouzbékistan. Pas très rassurant, finalement. Autre information de l’Ambassade : « Les talons d’enregistrement doivent être conservés pour chaque nuit passée en Ouzbékistan. Ils sont généralement demandés lors de contrôles de police ou au passage de frontière à la sortie du pays. Attention, la règlementation ouzbèke n’autorise pas les titulaires de visa de tourisme (visa de type T) à séjourner chez un particulier. » Gloups !! On a tout faux depuis notre entrée dans ce pays. Dernier point, le passage frontière Tachkent-Chimkent (Ouzbékistan – Kazakhstan) n’est pas possible avec un véhicule. Sur la carte c’est pourtant une autoroute. Il faudra trouver un autre passage, plus petit mais ouvert aux touristes.

L’Ambassade de France (ci dessus, en brique marron) est un bâtiment historique : « L’école de filles Mariinski à Tachkent, sous le patronage de l’Impératrice Maria Fedorovna, mère de Nicolas II, commença à fonctionner le 8 septembre 1910. Dans les années 30, un étage y fut ajouté, ce qui déforma son aspect initial. Les travaux de restauration pour y installer l’Ambassade (bureaux et Résidence de l’Ambassadeur) ont duré de juin 1994 à février 1996. Le terrain et le bâtiment sont devenus propriété de la France le 8 mai 2000. » (site de l’ambassade). Depuis les attentats de 1999 et 2004, la police est omniprésente et les contrôles ont été renforcés.
En 1867, après la conquête des troupes russes, Tachkent devint le siège du gouvernement général du Turkestan russe. Tachkent est alors divisée en deux : la ville nouvelle (russe), depuis la place Amir Timur, et la vieille ville (ouzbèque), centrée sur le bazar de Chorzu. Entre les deux, le canal d’Ankhor, Entre 1924 et 1930, Samarcande devint la capitale de la République socialiste soviétique d’Ouzbékistan.
En 1930, Tachkent redevient capitale d’Ouzbékistan. Le centre-ville de Tachkent a été reconstruit après le tremblement de terre du 26 avril 1966, grâce à la participation de toutes les républiques soviétiques avec des parcs, grandes places et larges avenues boisées. Le musée Amir Timour, reconnaissable à son dôme d’un bleu particulier, a été créé pour commémorer l’anniversaire 660e de Timur,  et ci-dessous, la galerie NBU d’Arts Modernes.

Au centre ville, de grandes avenues, avec peu de voiture, des grandes allées, sans piéton. Sur la place la statue équestre d’Amir Timur Maydoni. En face, un édifice blanc, qui est le nouveau Sénat. Plus au nord de la ville, près de l’hôtel Intercontinental, un jardin japonais et une grande tour tripode de 375 m de haut. C’est la tour de la télévision, elle abrite les équipements de radiotélévision et d’autres types de communication, ainsi qu’un restaurant tournant. C’est la 9ème plus haute tour du monde. Il fait toujours aussi chaud et malgré les allées boisées il faut se protéger du soleil, avec ce que l’on peut !

La vielle ville et le Bazar Chorsu

De l’autre côté du canal d’Ankhor, côté « vieille ville », un immense bazar (bozorlari en ouz bek) : Chorsu. Les Ouzbèkes considèrent encore maintenant Chorsu comme « leur » centre. C’est aussi un très grand marché couvert, qui abrite les marchands d’épices. Sur Google Earth , qui sert pour notre navigation, nous pouvons voir ce grand dôme bleu, Patrick a tracé le périmètre du marché.

Cet immense marché couvert, sur deux étages, est consacré aux épices. Nous n’avons pas réussi à intégrer les odeurs sur nos photos. Dommage pour vous !
En plus de ce marché couvert et immense, il y a des « quartiers » spécialisés. Pourquoi « quartier », parce que « immense » ou  » très grand » ne sont pas suffisants pour décrire ce lieu. Nous avons failli nous perdre et nous y sommes restés près de 3 heures.

En entrant sur la gauche des ateliers qui travaillent le fer, aiguisent les couteaux … Avec une activité débordante. Des « taxis-courses » vous proposent leur services. Ce sont ces hommes en vert, munis d’un chariot qui peuvent vous suivre pendant vos courses, charger leur chariot avec vos achats et vous les déposer dans le coffre de votre voiture. Il y en a partout !

A l’extérieur d’innombrables étals de fruits et légumes. Un autre bâtiment pour les tissus, les vêtements. Un espace réservé aux bébés, avec des landaus, des poussettes, des petits lits en bois, des ustensiles de cuisine et des moules à gâteaux.
Nous quittons ce marché et pour rejoindre notre hôtel nous devons déjà arriver à sortir du parking ! Pendant ce temps, impassibles, les anciens jouent aux échecs à l’ombre… un peu rare de ce côté de la ville.

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