Petit rappel historique
Mercredi 14 Septembre
Nous nous dirigeons vers Borodino. Est-ce que ce nom vous évoque quelques souvenirs scolaires ?? En France, la bataille de Borodino est appelée bataille de la Moskowa, nom imposé par Napoléon pour se souvenir qu’elle eut lieu près de Moscou (à 130 km).
En effet, le 7 septembre 1812, Borodino fut le siège de l’une des batailles les plus importantes de la campagne de Russie.
Les combats durèrent plus de quinze heures et opposèrent les armées françaises de Napoléon (130 000 hommes, 28 000 cavaliers, 587 canons) aux armées russes dirigées par Koutouzov (135 000 hommes, 25 000 cavaliers, 624 pièces d’artillerie) qui remplaça au commandement Michel Barclay de Tolly, connu en Russie sous le nom de Mikhaïl Bogdanovitch Barclay de Toll.
Borodino
Nous arrivons sur place par le petit village de Gorki , où un obélisque de marbre noir surmonté d’un aigle a été érigé en 1912, pour commémorer le centenaire et marqué ce lieu qui fut le quartier général du Russe Koutousov. Près de ce monument, un autre commémore une autre guerre, la seconde guerre mondiale. Le musée de Borodino est bien indiqué, nous le trouvons facilement mais il est fermé jusqu’en août 2012, pour rénovation. Il devrait rouvrir flambant neuf pour le bicentenaire. L’exposition a été dispersée sur différents sites, dont le monastère du Sauveur-de-Borodino.
Nous sommes accueillis par Elena, qui ne va pas compter son temps et passer quelques heures avec nous. Nous commençons par la visite du Monastère. Puis, avec Maryia, elles prennent le temps de nous expliquer (en russe) l’exposition qui est consacrée aux portraits, figurines, dioramas.
Cette bataille a été terrible et Napoléon déclara : « Des cinquante batailles que j’ai données, la plus affreuse est celle livrée par moi devant Moscou. Les Français s’étaient montrés dignes d’être vainqueurs, les Russes avaient conquis le droit d’être considérés comme invincibles ». Mais dans cette expo il y a surtout des portraits de russes dont les généraux Bagration, Kutaizov et Toutchkov.
Dans le parc, une maison où Léon Tolstoï séjourné et où il écrivit « Guerre et Paix » a été transformée en un très agréable musée. Toujours accompagnés d’Elena et Maryia, nous avons droit à deux projections de petits films, dont un extrait de « Guerre et Paix ».
Nous posons fièrement devant le buste de Tolstoï, tandis que Patrick est impressionné par la déco du musée. Le papier peint de la seconde salle donne vraiment l’impression d’être dans une bibliothèque. Sur une porte vitrée, la généalogie de Tolstoï.
Toujours dans le parc, la reconstitution de l’intérieur de la maison de Nicolas Toutchkov. Il succomba à une blessure qu’il reçut à Borodino en 1812. Le général Alexandre Toutchkov et sa femme Marguerite n’ont vécu ensemble que seulement six ans. Là où il est mort, Marguerite a fondé le couvent Spaso-Borodininski (Sauveur-de-Borodino ) et elle est devenue sa première supérieure.
Nous quittons Maryia et Elena avec beaucoup d’émotion. Nous n’avons passé que quelques heures ensembles, mais intenses, nous avons bien rigolé ensembles, avons abordé des sujets plus sérieux comme la maternité (Elena va avoir son premier bébé en mars prochain) et sommes repartis les bras chargés de cadeaux et la tête de souvenirs.
Nous poussons jusqu’à Shevardino, où se trouve le seul monument en l’hommage des français, sur le lieu du quartier général de Napoléon. Un aigle surmonte un grand obélisque. Mais pauvre Napoléon, si tu voyais ton aigle … il ressemble effectivement à un oiseau, mais pas vraiment à un aigle. Sur l’obélisque, la mention suivante : « Aux morts de la Grande Armée ».
Au pied de ce monument, une gerbe de Monsieur l’Ambassadeur de France. Il est vrai qu’il y a quelques jours il y a eu une reconstitution de la bataille, comme on peut le voir sur l’affiche. Cet évènement se déroule tous les premiers dimanche de septembre. En 2012, cette commémoration devrait particulière puisqu’elle correspondra au bicentenaire.
En face du musée, la « Grande Redoute » qu’occupait le général d’artillerie Raïevski. Un immense monument russe y a été édifié lors du 175e anniversaire de cette bataille, c’est le monument principal de Borodino
Cette bataille remportée par les troupes de Napoléon fut malgré tout les prémices de la retraite catastrophique qui débuta le 18 octobre.